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Si vous souhaitez en savoir plus, nous avons regroupé ci-dessous des informations détaillées sur l'histoire et les origines de l'Institut de Notre Dame d'Arlon.
La Congrégation des Soeurs de Notre-Dame fut fondée en France à Amiens, le 5 août 1805 par Soeur Julie Billiart. Suite à des difficultés avec l’évêque d’Amiens, elle vient s’établir à Namur, d’où elle essaima à travers le diocèse ainsi que dans d’autres régions du pays, voire plus tard vers d’autres continents. Le but poursuivi par Mère Julie et ses filles était l’instruction gratuite des enfants pauvres par l’établissement d’une école gardienne et d’une école primaire.
Notre histoire
L’arrivée des soeurs à Arlon
Après la Révolution de 1830, Arlon, petite bourgade de 3 000 habitants est promue au rang de chef-lieu de province. La ville va s’étendre alors considérablement. De nouveaux bâtiments pour abriter les organisations, et les administrations, rues, places publiques, écoles sont construits.
A cette époque, il n’y avait qu’une école primaire mixte pour tous les enfants. On se rendit alors compte de la nécessité de créer une école communale réservée aux filles, leur instruction étant jugée incomplète. Pour cela l’administration communale décida d’acheter la propriété des époux Waltzing-Connerotte le 3 mars 1844. Mais n’ayant pas le personnel requis, la ville demanda aux Soeurs de Notre-Dame de Namur d’envoyer des religieuses.
Les premières arrivèrent le 7 octobre 1844 dans le bâtiment situé à l’emplacement actuel de l’école communale de la rue Paul Reuter, alors rue de l’Athénée. Cette maison était dans un état déplorable. Le lendemain, la ville passa avec les Soeurs, une convention reconnaissant la mise à leur disposition de ce nouveau local et du mobilier, réglant leur traitement (rétribution des élèves) et les soumettant à l’inspection civile et ecclésiastique.
Leur école des filles fut divisée en trois degrés, comme celle des garçons. Elle était fréquentée par une majorité d’élèves indigentes (les 2/3 environ des 212 élèves inscrits). Leur enseignement comportait l’étude de la morale et de la religion, l’apprentissage de la lecture, de l’écriture, du tricot et de la broderie, dans le but de leur faire acquérir des moyens d’existence pour l’avenir.
Comme les y autorisait l’arrêté d’octobre 1844, les Soeurs installèrent aussi dans cette maison une école privée destinée uniquement aux élèves solvables et un pensionnat pour 10 élèves. Arlon fut ainsi le 9ème maillon de la chaîne des écoles de Notre-Dame. Tout se passa bien entre les Soeurs et la population jusqu’en 1849.
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1849, Premières difficultés
Ensuite les relations entre les religieux et l’administration communale furent perturbées jusqu’en 1861 par diverses polémiques. La ville voulait obéir aux prescriptions de la loi organique de 1841 relative à l’instruction primaire et, faire de l’école des Soeurs une école communale. Au contraire, les Soeurs, ayant déclaré ne pas pouvoir s’y soumettre, voulurent, en 1852, quitter l’établissement.
Les discussions furent acharnées et les notables tentèrent d’établir une nouvelle convention, tandis que s’aggravait la situation par des problèmes d’ordre matériel consécutifs à la nécessité d’agrandir les locaux.
Naquit alors en 1853 le projet de créer une classe pour élèves indigentes. Les Soeurs offrirent même d’avancer une partie de l’argent et la question de la résiliation de la convention entre les Soeurs et la ville fut reportée. Les libéraux firent beaucoup traîner l’affaire. Tout s’envenima.
L’hostilité aux Soeurs se manifesta de plus en plus et l’un des adversaires, les plus acharnés fut l’avoué DENIS (devenu échevin), qui en 1861 proposa la résiliation pure et simple de la convention de 1844. Ceci fut adopté par vote et Denis annonça la vacance de 4 places d’institutrices laïques.
Malgré la suprême intervention du bourgmestre Hollenfeltz, la rupture fut complète entre les Soeurs et la ville et l’école communale des filles fut desservie par des institutrices laïques, conformément à la loi. Le conseil étant toujours indécis au sujet des personnes qui remplaceraient les Soeurs de Notre-Dame, il écrivit à diverses corporations religieuses pour proposer les places vacantes et leur demander leurs titres et conditions.
Un peu plus tard, Denis, essayant alors de concilier les esprits, présenta deux projets d’organisation de l’école des filles. L’un traitait de l’instruction dispensée par les institutrices laïques, l’autre par les religieuses. Il réclamait la gratuité pour tous les enfants, il n’exclurait plus personne et reconnaîtrait les mêmes droits et les mêmes libertés aussi bien aux religieuses qu’aux laïques.
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Laïcisation de la direction
La première intention des Soeurs était de se fixer rue de l’Athénée, plutôt vers le centre ville. Pauline Dever (Soeur de Notre Dame) y avait acheté trois terrains contigus en 1858, trois ans avant la résiliation de l’arrêté. Cependant 24 ans après, la ville d’Arlon obligea les Soeurs à lui vendre ces parcelles pour cause d’utilité publique.
C’est ainsi que les Soeurs s’installèrent du côté de la rue Netzer. Elles y firent l’acquisition de plusieurs parcelles, notamment: “Bei dem Glacy” et Freschenspiltgesgassel (rue Netzer – rue du Casino et avenue Tesch, quartier hors ville sur le plan cadastral de cette époque). Après l’inauguration en 1858 du premier chemin de fer, leur choix, à proximité de la gare, s’avéra très judicieux pour l’avenir … Et c’est ainsi qu’en 1862 on édifia le Grand Bâtiment (l’ancien).
Le départ des religieuses devenues trop peu nombreuses se situe en 1993 et la propriété fut rachetée par l’INDA. Elle est maintenant destinée aux classes maternelles et aux sections paramédicales. Dans la même rue, au numéro 69, s’ouvrira au cours du 1er trimestre 94-95 une crèche.
Après l’instauration du rénové et du principe de la mixité en 1978, la direction du secondaire devient laïque en 1980. En 1981, l’école des Soeurs de Notre-Dame constituée en ASBL est dénommée officiellement Institut Notre-Dame d’Arlon à Arlon (INDA en abrégé),
Extrait de “150ème, des racines pour un présent” de Marie-José Decker